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UN POUR LA ROUTE

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ART, VÉRITÉ ET POLITIQUE

"Il faut être scrupuleux avec le langage"

En 1984, Harold Pinter se trouve dans un cocktail mondain à Londres. Il est indigné par une conversation portant sur la torture qui est systématiquement pratiquée dans les geôles turques, et écœuré par l'indifférence et le déni de ses interlocutrices. Le ton monte, le débat se fait absurde. Puis finalement Pinter, rentre chez lui, se sert un verre de whisky, et commence à écrire Un pour la route. Imprégnée de cette alcoolémie et de cette colère, la pièce est courte, précise, sanguine, engagée, et marque un tournant dans l'oeuvre de Pinter.

En 2005, Harold Pinter reçoit le prix nobel de littérature et prononce à cette occasion le discours Art, Vérité & Politique.

Toute vérité est relative à une parole, une énonciation. Lorsque cette parole est détenue par un seul homme, et que celui-ci anéantit toute liberté d'opinion et ​de contradiction, alors on bascule dans une situation totalitaire, qui par définition, est violente. C'est exactement le cas dans la pièce Un pour la route. Sans pour autant en dévoiler les causes ou les effets physiques, il s'agit de comprendre comment cette violence agit, à quel jeu de pouvoir les acteurs et le public sont ici soumis : l'usage méticuleux et dévastateur du langage.

C'est un chœur public qui interprète Art, Vérité et Politique. Le texte enquête sur la question des guerres profitables aux puissances économiques et dénonce frontalement les mensonges étatiques, notamment ceux des États-Unis. Il s'agit de dire ensemble la vérité, de partager et diffuser cette parole à plusieurs. Tout le monde peut y participer. La forme chorale est un concentré d'humanité qui permet de mettre en reliefs les textes avec une force toute particulière.
 

Avec Un pour la route puis Art, Vérité et Politique Harold Pinter nous invite sans complaisance à ouvrir les yeux sur la violence de nos sociétés. ​D'un bord à l'autre d'une fiction et d'un discours politique, on trouve parfois dans l'un la réponse aux ambiguïtés effrayantes de l'autre.

Textes Harold Pinter Mise en scène Katell Daunis Avec Grégory Bonnefont, Benoit Martin, Lucile Paysant (Arthur Fourcade, François Gorrissen en alternance) + un choeur public Création lumières Elsa Jabrin + Sarah Marcotte Scénographie et vidéos Charles Boinot

Production Collectif X Co-production Théâtre du Verso

Représentations passées

Du 2 au 7 mai 2017 : Festival des Traverses, Théâtre de l'Opprimé (Paris 12)

 

Du 14 au 19 octobre 2014 : Espace 44 (Lyon)


Du 2 au 7 octobre 2014 : Théâtre du Verso (Saint-Étienne)
 

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